Freitag, 10. Januar 2014

POURQUOI DIRE SES PÉCHÉS À UN PRÊTRE ? NE PEUT-ON LES DIRE À DIEU DIRECTEMENT ?


Le renouvellement du baptême

Le sacrement de l’absolution des péchés a été institué par le saint Esprit pour restaurer la grâce du saint baptême. En effet, après leur baptême, les chrétiens commettent le plus souvent des péchés qui, sans annuler le baptême, en affaiblissent la grâce. La structure de ce sacrement reprend celle du baptême : dialogue avec le prêtre pour confirmer la jonction au Christ ; confession de la foi ; reconnaissance de ses péchés et prière d’absolution correspondant à l’immersion. Comme au baptême, la communion eucharistique suivra l’absolution.

Dire nos péchés à Dieu

Il est une démarche fondamentale de l’être humain, qui le rend incomparable à toute autre créature, c’est le fait de reconnaître devant Dieu que l’on a péché contre lui, qu’on n’a pas fait sa volonté, qu’on s’est opposé, consciemment ou inconsciemment, à elle. La grandeur de l’être humain consiste à reconnaître qu’il n’a pas raison devant Dieu ; c’est en même temps l’acte par lequel on découvre la miséricorde de Dieu ; le cœur s’ouvre dans une immense confiance pour dire: Père céleste, j’ai eu tort devant toi, j’ai péché, pardonne-moi, relève-moi, aide-moi à ne plus m’éloigner de toi et de ton amour… Et cette démarche se fait dans la solitude d’une chambre, dans la nature, dans une église, en marchant dans les rues…

Le ministère pastoral

Un grand miracle est que le Seigneur nous accorde son pardon et nous fasse ainsi communier à son incompréhensible miséricorde. Et nous mettons notre foi dans cette parole du Seigneur qui dit à ses apôtres : « Ce que vous délierez, ce que vous pardonnerez, sur terre, sera délié et pardonné dans les cieux… » (Matthieu 16, 19 ; 18, 18 ; Jean 20, 23). Le prêtre n’a pas d’autre compétence que d’accomplir ce commandement divin. Il le fait par obéissance au Christ, comme il préside l’eucharistie parce que le même Christ dit : « Faites ceci en mémoire de moi ». Nous confions également nos péchés les uns aux autres, suivant le conseil de saint Jacques de Jérusalem (Jacques 5, 15-16) : il n’y a pas de contre-indication ! Mais il est extraordinaire de pouvoir croire aux paroles divines : « ce que vous délierez sera délié » ; tout homme, pour vivre, cherche le pardon de ses fautes, et seule l’absolution sacramentelle atteste celui-ci avec certitude. Le prophète David dit : « J’ai dit : Je confesserai contre moi mon iniquité au Seigneur. Et Toi, Tu as remis l’impiété de mon cœur » (Psaume 31, 5). Le Seigneur pardonne par le ministère de son Église, la prêtrise ; et nous avons besoin également que les frères que nous avons offensés nous disent qu’ils nous pardonnent. Car il n’y a qu’un seul et même pardon dont la source est dans la miséricorde du Père.

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