La résurrection du Seigneur est le renouvellement de la nature humaine et le remodelage du premier Adam absorbé par la mort dans le péché, et retourné, par la mort, à la terre dont il avait été modelé; elle est le retour à la vie immortelle. Aucun être humain, au commencement, n'a vu Adam être modelé et vivifié, car à cette heure il n'y avait pas encore d'hommes; mais après qu'il eut reçu le souffle de vie par l'insufflation divine, le premier de tous les êtres humains qui le vit fut une femme: Ève fut la première à venir, après lui, parmi les êtres humains; de même, nul ne vit le deuxième Adam, c'est-à-dire le Seigneur, ressuscitant d'entre les morts; aucun de Ses proches n'était présent, et les soldats qui gardaient le tombeau, terrassés par la peur, étaient comme morts; or ce fut une femme, qui, la première, Le vit après la résurrection comme nous l'avons entendu lire dans l'Evangile de Marc aujourd'hui (Mc. XVI, 1-9), « car ressuscité, est-il dit, le matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d'abord à Marie-Madeleine ». L'Evangéliste semblerait donc affirmer clairement qu'au moment où le Seigneur ressuscita il était tôt, que celle qui Le vit la première était Marie-Madeleine, et que cela se produisit à l'heure même de la résurrection: or ce n'est pas ce qu'il dit, comme il vous sera révélé, si vous montrez quelque patience car un peu plus haut, Marc dit, en accord avec tous les autres Evangélistes, que cette Marie était venue auparavant au tombeau, avec les autres femmes myrrhophores, qu'elles virent ensemble qu'il était vide, et qu'elles s'en retournèrent, de sorte que bien avant le matin, et l'heure du matin où elle le vit, le Seigneur était déjà ressuscité. Et pour signifier ce moment, Marc ne dit pas seulement « le matin », comme plus bas, mais: « très tôt dans le matin ». Aussi s'agit-il du moment où la pénombre précède le lever du soleil à l'horizon, comme Jean le révèle également quand il dit que Marie-Madeleine, tôt le matin, alors qu'il faisait encore sombre, vint au sépulcre et vit la pierre roulée du sépulcre (Jn. XX, 1).
Or non seulement elle est venue au tombeau à ce moment, selon Jean, mais elle en est aussi repartie sans avoir vu le Seigneur. Car elle court trouver Pierre et Jean, et leur annonce, non point que le Seigneur est ressuscité, mais qu'on L'a enlevé du tombeau, ce qui prouve qu'elle n'avait pas encore connaissance de la résurrection. Il reste que ce n'est pas simplement à la première heure que le Seigneur apparut à Marie, mais après l'heure du plein jour. Cependant, les Évangélistes ont obscurément annoncé ce que je vais révéler à votre charité; car la première à avoir reçu la bonne nouvelle de la résurrection du Seigneur, entre tous les êtres humains, c'est, comme il convenait, et à juste titre, la Mère de Dieu; et elle la reçut du Seigneur. Avant tous elle sut qu'Il était ressuscité, elle jouit de Sa divine parole, et ne se bornant pas à Le voir de ses yeux, ni à L'entendre de ses oreilles, elle fut la première, et la seule à toucher de ses mains Ses pieds immaculés, bien que les Evangélistes ne disent pas tout cela clairement, ne voulant invoquer le témoignage de Sa mère, pour ne pas éveiller des soupçons chez les incroyants. Et puisque aujourd'hui il nous faut faire un discours, avec la grâce de Celui qui est ressuscité, pour les croyants, et que le motif de la fête nous enjoint d'examiner tout ce qui concerne les femmes myrrhophores, sous l'inspiration de Celui qui a dit: « il n'est rien de caché qui ne deviendra manifeste » (cf. Lc. VIII, 17), cela aussi sera rendu manifeste.
Les myrrhophores, donc, sont les femmes qui suivirent la Mère du Seigneur, et restèrent avec elle au temps de la passion salutaire, et qui s'étaient empressées d'embaumer le corps du Seigneur. Car lorsque Joseph et Nicodème eurent demandé à Pilate, et reçu de lui, le corps du Maître, qu'ils l'eurent descendu de la croix, entouré d'un tissu de lin, imprégné d'aromates, mis dans un sépulcre taillé dans le roc, et placé une grande pierre à l'entrée du sépulcre, contemplant tout cela, nous dit l'Evangéliste Marc, Marie-Madeleine et l'autre Marie étaient là, assises devant le tombeau. En disant « et l'autre Marie » (Mc. XV, 47) c'est évidemment la Mère de Dieu qu'il désignait. Et si elle était appelée Mère de Jacques et de Joseph, c'est que ceux-ci étaient les fils de Joseph, son mari. Or elles n'étaient pas les seules présentes à contempler l'ensevelissement du Seigneur: il y avait aussi d'autres femmes, comme Luc l'a rapporté: « les femmes qui l'accompagnaient, qui étaient venues avec Lui de Galilée, regardèrent le sépulcre, et comment Son corps avait été placé... Il y avait là Marie-Madeleine, Jeanne et Marie, mère de Jacques, et les autres femmes qui étaient avec elles » (Lc. XXIII, 55 et XXIV, 1). Celles-ci, est-il dit, s'en retournèrent acheter des aromates et de la myrrhe: car elles n'avaient pas encore connu avec précision que Lui, Jésus, était le véritable parfum de la vie pour ceux qui vont à Lui, dans la foi, tout comme l'odeur de la mort sera destinée à ceux qui demeurent infidèles jusqu'à la fin: et l'odeur de Ses vêtements, c'est-à-dire de Son corps, est au-dessus de tout aromate; et Son nom est une myrrhe répandue, avec laquelle Il a rempli la terre des hommes de divins parfums. Cependant, si les femmes préparent la myrrhe et les aromates, c'est d'abord pour honorer Celui qui gît là, et ensuite pour compenser la puanteur du corps qui devait se décomposer; car elles pensaient qu'ainsi, grâce à leur onction, ceux qui le voudraient pourraient s'approcher du corps.
Or non seulement elle est venue au tombeau à ce moment, selon Jean, mais elle en est aussi repartie sans avoir vu le Seigneur. Car elle court trouver Pierre et Jean, et leur annonce, non point que le Seigneur est ressuscité, mais qu'on L'a enlevé du tombeau, ce qui prouve qu'elle n'avait pas encore connaissance de la résurrection. Il reste que ce n'est pas simplement à la première heure que le Seigneur apparut à Marie, mais après l'heure du plein jour. Cependant, les Évangélistes ont obscurément annoncé ce que je vais révéler à votre charité; car la première à avoir reçu la bonne nouvelle de la résurrection du Seigneur, entre tous les êtres humains, c'est, comme il convenait, et à juste titre, la Mère de Dieu; et elle la reçut du Seigneur. Avant tous elle sut qu'Il était ressuscité, elle jouit de Sa divine parole, et ne se bornant pas à Le voir de ses yeux, ni à L'entendre de ses oreilles, elle fut la première, et la seule à toucher de ses mains Ses pieds immaculés, bien que les Evangélistes ne disent pas tout cela clairement, ne voulant invoquer le témoignage de Sa mère, pour ne pas éveiller des soupçons chez les incroyants. Et puisque aujourd'hui il nous faut faire un discours, avec la grâce de Celui qui est ressuscité, pour les croyants, et que le motif de la fête nous enjoint d'examiner tout ce qui concerne les femmes myrrhophores, sous l'inspiration de Celui qui a dit: « il n'est rien de caché qui ne deviendra manifeste » (cf. Lc. VIII, 17), cela aussi sera rendu manifeste.
Les myrrhophores, donc, sont les femmes qui suivirent la Mère du Seigneur, et restèrent avec elle au temps de la passion salutaire, et qui s'étaient empressées d'embaumer le corps du Seigneur. Car lorsque Joseph et Nicodème eurent demandé à Pilate, et reçu de lui, le corps du Maître, qu'ils l'eurent descendu de la croix, entouré d'un tissu de lin, imprégné d'aromates, mis dans un sépulcre taillé dans le roc, et placé une grande pierre à l'entrée du sépulcre, contemplant tout cela, nous dit l'Evangéliste Marc, Marie-Madeleine et l'autre Marie étaient là, assises devant le tombeau. En disant « et l'autre Marie » (Mc. XV, 47) c'est évidemment la Mère de Dieu qu'il désignait. Et si elle était appelée Mère de Jacques et de Joseph, c'est que ceux-ci étaient les fils de Joseph, son mari. Or elles n'étaient pas les seules présentes à contempler l'ensevelissement du Seigneur: il y avait aussi d'autres femmes, comme Luc l'a rapporté: « les femmes qui l'accompagnaient, qui étaient venues avec Lui de Galilée, regardèrent le sépulcre, et comment Son corps avait été placé... Il y avait là Marie-Madeleine, Jeanne et Marie, mère de Jacques, et les autres femmes qui étaient avec elles » (Lc. XXIII, 55 et XXIV, 1). Celles-ci, est-il dit, s'en retournèrent acheter des aromates et de la myrrhe: car elles n'avaient pas encore connu avec précision que Lui, Jésus, était le véritable parfum de la vie pour ceux qui vont à Lui, dans la foi, tout comme l'odeur de la mort sera destinée à ceux qui demeurent infidèles jusqu'à la fin: et l'odeur de Ses vêtements, c'est-à-dire de Son corps, est au-dessus de tout aromate; et Son nom est une myrrhe répandue, avec laquelle Il a rempli la terre des hommes de divins parfums. Cependant, si les femmes préparent la myrrhe et les aromates, c'est d'abord pour honorer Celui qui gît là, et ensuite pour compenser la puanteur du corps qui devait se décomposer; car elles pensaient qu'ainsi, grâce à leur onction, ceux qui le voudraient pourraient s'approcher du corps.
Keine Kommentare:
Kommentar veröffentlichen