Sonntag, 22. Dezember 2013

ST MAXIME LE CONFESSEUR : LES DEUX NATURES DU CHRIST



« 20. Et comment le Verbe incarné sera-t-il un homme parfait, s'il est privé de volonté naturelle? Car pour la nature même de la chair douée d'une âme raisonnable et intelligible, le fait d'être déifiée par l'union avec Dieu ne la fait pas sortir de sa réalité essentielle. De même que le fait de se mélanger complètement et de s'unir totalement avec le feu ne fait pas sortir le fer de sa réalité propre; au contraire, il éprouve ce qu'éprouve le feu, puisqu'il est devenu feu par l'union, mais d'un autre côté, il est pesant par nature et il coupe, parce qu'il n'a pas subi une mutilation de sa propre nature, et il n'est aucunement sorti de son opération naturelle, bien qu'il soit devenu avec le feu une seule et même hypostase; il continue de faire les actions qui sont dans sa nature propre - je veux dire qu'il coupe - tout en faisant aussi ce qui relève de l'union - à savoir qu'il brûle. Car le fait de brûler lui appartient, de même que le fait de couper appartient au feu, à cause de l'interpénétration et de l'échange suprêmes entre eux. Rien ne nous empêche non plus de nommer et de dénombrer sa nature, je veux dire celle du fer, même si on la voit avec le feu, ni son opération naturelle, même si on la voit en même temps que le fait de brûler, et il n’est aucunement séparé de cette opération, mais il apparaît et se donne à connaître avec elle et en elle dans une seule et même forme »

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