Entre ceux qui ont un rang, une fonction plus importante, plus responsable, et ceux qui accomplissent les travaux les plus simples, les plus humbles, il n’y a pas de différence. Notre père Silouane écrit à ce sujet d’une manière remarquable et je demanderai à ce que soient lus, disons, deux ou trois passages du « Starets Silouane » au sujet de ce que l’un est roi, l’autre patriarche, etc. [Lecture aux pages 316 et 277]
«Le Seigneur veut que nous nous aimions les uns les autres. C’est en ceci que consiste la liberté : dans l’amour pour Dieu et pour notre prochain. C’est là qu’on trouve, et la liberté, et l’égalité. Dans l’ordre social, il ne peut y avoir d’égalité, mais cela n’a pas d’importance pour l’âme. 11 est impossible que chacun soit roi ou prince ; chacun ne peut être patriarche ou higoumène ou chef ; mais, dans toute condition, on peut aimer Dieu et Lui être agréable, et c’est cela qui importe avant tout. Et celui dont l’amour de Dieu est plus grand sur terre, sera dans une plus grande Gloire dans le Royaume.»
«La prière incessante procède de l’amour, mais on la perd par les jugements, les vaines paroles et l’intempérance. Celui qui aime Dieu peut penser à Lui jour et nuit, car aucune occupation ne peut empêcher d’aimer Dieu. Les Apôtres aimaient le Seigneur sans que le monde ne les dérange, et cependant ils se souvenaient du monde, ils priaient pour lui et ils s’adonnaient à la prédication. Pourtant il fut dit à saint Arsène : “Fuis les hommes” ; mais l’Esprit divin nous enseigne, même dans le désert, à prier pour les hommes et pour le monde entier.»
«Dans ce monde, chacun a sa tâche: l’un est roi, l’autre est patriarche, un autre cuisinier, forgeron ou instituteur, mais le Seigneur aime tous les hommes, et celui qui est pris par un plus grand amour de Dieu recevra aussi une plus grande récompense. Le Seigneur nous a donné le commandement d’aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre intelligence et de toute notre âme. Mais comment peut-on aimer sans prier? C’est pourquoi l’intelligence et le cœur de l’homme doivent toujours être libres pour la prière.»
Mes frères et mes sœurs, et surtout ceux qui commencent la vie monastique: gravez ces paroles dans votre cœur et dans votre intelligence. Cela dépend de votre disposition, de votre foi, de votre force. Si vous ne le faites pas, et que nous n’arrivons pas à nous aimer les uns les autres, notre vie va se désintégrer, et nous ne retirerons aucun profit du monachisme, du vrai monachisme.
Source : PAROLE A LA COMMUNAUTE N°62 Octobre 2006
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